Le portage salarial et le CDD (Contrat à Durée Déterminée) sont deux statuts qui permettent de travailler sous des formes flexibles et temporaires. Cependant, ils diffèrent sur plusieurs points clés, notamment en termes d’autonomie, de protection sociale, de gestion administrative, et de perspectives de long terme. Cet article vous propose une comparaison entre ces deux solutions afin de vous aider à déterminer laquelle répond le mieux à vos besoins.
Le portage salarial est un statut hybride qui permet à un professionnel indépendant d’exercer son activité en toute autonomie, tout en bénéficiant des avantages sociaux d’un salarié. Dans ce cadre, le travailleur porté signe un contrat avec une société de portage, qui facture ses clients, prélève des frais de gestion, et lui verse un salaire. Il conserve ainsi une grande liberté dans la gestion de son activité, tout en étant déchargé de la gestion administrative et sociale.
Le CDD est un contrat de travail temporaire entre un employeur et un salarié, conclu pour une durée définie. Il est souvent utilisé pour répondre à un besoin ponctuel au sein d’une entreprise, comme un surcroît d’activité ou le remplacement temporaire d’un salarié. Le CDD est strictement encadré par le Code du travail et peut être renouvelé deux fois, pour une durée maximale de 18 mois, sauf exceptions.
Le portage salarial permet de choisir librement ses missions, ses clients et ses tarifs. Le travailleur porté gère son activité comme un indépendant, mais il bénéficie du statut de salarié pour la partie administrative.
Dans un CDD, le salarié dépend de l’employeur et ne choisit ni ses missions ni ses conditions de travail. Le contrat est signé pour une mission précise et une durée fixée à l’avance, avec des horaires de travail généralement déterminés par l’entreprise.
Le portage salarial offre une protection sociale complète, similaire à celle des salariés classiques :
En CDD, le salarié bénéficie également des mêmes droits sociaux qu’un salarié en CDI, incluant :
En portage salarial, c’est la société de portage qui se charge de toutes les démarches administratives et du versement des cotisations sociales. Le salarié porté reçoit un salaire après déduction des charges sociales et des frais de gestion (entre 5 et 10 % du chiffre d’affaires).
Dans un CDD, l’employeur prend en charge les cotisations sociales et le salarié est rémunéré mensuellement ou à la fin du contrat. Le salarié perçoit également une indemnité de précarité équivalente à 10 % de sa rémunération totale, sauf en cas de signature d’un CDI à la suite du CDD.
En résumé, le portage salarial offre une grande autonomie et une protection sociale complète, idéal pour les freelances cherchant flexibilité et sécurité. Le CDD, quant à lui, convient mieux aux missions ponctuelles avec un cadre défini par l’employeur, offrant stabilité temporaire et protection sociale. Le choix dépend donc de vos besoins en termes d’indépendance ou de structure.
Critères | Portage salarial | CDD |
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Statut juridique | Salarié porté | Salarié en CDD |
Protection sociale |
Régime général de la sécurité sociale
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Régime général de la sécurité sociale
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Cotisations sociales |
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Cotisations gérées par l’employeur. Indemnité de précarité (10% du salaire brut). |
Autonomie | Autonomie dans le choix des missions, des clients et des tarifs | Pas d’autonomie, missions et conditions fixées par l’employeur |
Rémunération | Salaire après déduction des cotisations et frais de gestion | Salaire mensuel ou versé à la fin du contrat, avec indemnité de précarité |
Durée des missions | Flexibilité dans la durée des missions | Durée limitée à la fin du contrat ou renouvelable deux fois |
Indemnité de fin de contrat | Pas d’indemnité de fin de mission | Indemnité de précarité (10 % de la rémunération totale) |